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Marc SEGUIN

1786 - 1875

La vie de Marc Seguin

Marc SEGUIN
Né à Annonay le 20 avril 1786, il était le fils aîné de Marc-François Seguin, négociant en draps, dont la famille était originaire de Tain (Dauphiné). Sa mère, née Thérèse-Augustine de Montgolfier, était la nièce de Joseph et Etienne, "les frères Montgolfier", qui venaient de se rendre célèbres en 1783 par la découverte des aérostats. Marc eut quatre frères, Camille, Jules, Paul et Charles qui furent, plus tard, les collaborateurs de "Seguin aîné".
- Sa jeunesse et sa formation (1786 - 1821)
Après que sa mère lui eut enseigné les rudiments de notre langue, il fut envoyé dans une pension de la campagne annonéenne, à Talencieux, de 1794 à 1799, avant d’être guidé vers les sciences, à Paris, où son grand-oncle, Joseph de Montgolfier, était démonstrateur au Conservatoire des Arts et Métiers. En 1805, entré dans la vie active, il partagea son temps entre Annonay et Paris, pour le compte du commerce de son père, puis de la manufacture de feutres pour papeteries, qu’il avait créée sur les bords de la Cance avant 1820.
- L’époque des inventions ( 1822 - 1837)
Ayant effectué des voyages en Angleterre et en Suisse, "Seguin aîné" laissa, peu à peu, entrevoir les immenses possibilités de son esprit. En 1823, il établit son premier pont suspendu à câbles de fer, sur la Cance ; ce fut un prélude à plus de dix années fécondes, au cours desquelles il aborda avec succès les problèmes posés par la locomotion sous toutes ses formes, gardant toujours Annonay comme point d’attache.
- Le séjour à Fontenay (1838 - 1859 )
Victime de rivalités tenaces, devenu veuf, il décida de changer de cadre de vie en 1838, à 52 ans, en s’installant avec toute sa famille en bourgogne, dans l’abbaye de Fontenay, alors transformée en papeterie. Il se consacra à des réflexions théoriques, à la rédaction d’ouvrages techniques et à la formulation du principe de l’équivalence de la chaleur et du travail. En 1845, il fut élu membre correspondant de l’Académie des Sciences, section mécanique.
- Une fin de vie bien remplie (1859 - 1875)
Ayant acquis la propriété de Varagnes, aux portes d’Annonay, Marc Seguin y passa les seize dernières années de sa vie consacrées à l’industrie (papeteries de Vidalon), à la science (Mémoire sur l’aviation) et aux oeuvres sociales (maisons de Saint-Joseph à Varagnes, des Petites Soeurs des pauvres, cité ouvrière du Pré-Matré).
- Marc Seguin en famille
Marié en 1813 avec Augustine Duret, il eut treize enfants. Veuf, il se remaria en 1838 avec Augustine de Montgolfier, plus jeune que lui de 33 ans, et qui lui donna encore six enfants. Un écart de 47 ans sépare son fils aîné de sa dernière fille. En 1985 seulement mourra sa dernière petite fille : son grand-père était né sous Louis XVI ! Membre correspondant de l’Académie des sciences, Chevalier puis officier de la Légion d’Honneur, auréolé de sa légendaire crinière blanche, il mourut le 24 février 1875, à l’âge de 89 ans. Il fut accompagné au cimetière de sa ville natale par une foule immense et reconnaissante.

Marc Seguin et les ponts suspendus

Annonay, premier quart du XIXème siècle.
Le manque de ponts dans la Vallée du Rhône freine la croissance des échanges commerciaux. Marc Seguin songe alors aux ponts suspendus d’Amérique et d’Angleterre. Des ouvrages qui utilisent des chaînes de suspension en fer forgé. L’inventeur ardéchois a une autre idée en tête...

Au cours de ses études, Marc Seguin échange beaucoup avec Joseph de Montgolfier. Dans les années 1800, il se forme au métier du négoce aux côtés de son père, mais conserve une certaine curiosité pour les sciences.
L’entreprise familiale prospère. Toutefois les échanges commerciaux sont freinés par les difficultés matérielles de transport. A l’époque, ce sont les bacs à traille qui permettent de franchir les fleuves. Les ponts sont trop coûteux à bâtir et leur construction en pierre n’est pas adaptée à un fleuve capricieux comme le Rhône.
En Angleterre à la même époque, on construit des ponts suspendus par des chaînes. Seguin propose de remplacer les chaînes par des faisceaux de fils de fer. L’idée du câble est née. Reste à convaincre le conseil général des Ponts et Chaussées.
Rapidement, l’inventeur et ses frères déposent un projet de pont suspendu entre Tain et Tournon. Le fleuve ne possède, à cette époque, que très peu d’ouvrages d’art permanents en pierre.
Parallèlement, ils réalisent plusieurs expériences sur les fils de fer comme une passerelle d’essai au dessus de la Cance.
Mais au conseil général des Ponts et Chaussées, l’inventeur se heurte à Claude Navier, ingénieur qui privilégie le système des chaînes. Après des mois d’âpres discussions, l’Académie des Sciences émet un avis favorable au projet de Marc Seguin. La construction à Tournon peut alors commencer. Les frères Seguin peuvent construire le pont à leurs frais "moyennant la concession qui leur est faite d’un droit de péage à établir sur cette passerelle". Les travaux du pont rassemblent toute une série de techniques très novatrices : cloche à plongeur pour établir des fondations solides, utilisation de béton armé... Le pont de Tournon est inauguré le 25 août 1825. Pour les frères seguin, l’aventure ne fait que commencer. 86 ponts sont construits par ces derniers en France (Valence, Saint-Vallier, Andance, Vienne, Serrières...) mais aussi en Espagne ou en Italie.

- En savoir plus


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